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Laurence H. Traductions
18 avril 2014

Contemplations 16/18

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Le soleil descend doucement. Il reste encore très présent. Sa chaleur brûlante s'adoucit lentement, très lentement.

Le bruit de l'eau accueillante, le soupir d'aise, le soupir de soulagement du corps qui s'y glisse doucement, lentement.

Le ciel bleu, tout bleu, très bleu.

L'eau dans laquelle il se reflète, bleue, si bleue. Lisse, elle se plisse, elle s'agite, elle s'ébruite.

Deux corps ont rejoint le premier. Ils s'agitent, ils s'ébruitent.

Éclats de lumière, éclats de gouttelettes, éclats de voix... La vie s'invite, les enfants sortent de la torpeur de lumière, de chaleur et réaniment le secteur...

Le temps est comme arrêté dans les éclats de rire et les cris de joie ou d'effroi. Les enfants jubilent, nos oreilles se vrillent.

La vie est là. Suspendue dans l'air chaud et dans le bruit des enfants dans l'eau.

Quelques minutes, un quart d'heure, presqu'une heure, puis deux. La lassitude ne les atteint pas. Mystères et secrets des jeux d'enfant. Ils sont là, corps, esprits et langues en mouvement, sans but, sans projet, sans préjugé, mais si terriblement bien coordonnés. Vivants.

Soudain la chaleur glisse, s'efface lentement mais sensiblement. Les aiguilles de la montre ont tourné, mais d'un jet, comme si elles se rattrapaient enfin sur le temps suspendu.

Les jeux cessent. Les corps sortent de l'eau, ruisselant. Les serviettes colorées volent, tourbillonnent puis tombent à terre, pauvres chiffons tout mouillés. Les enfants rentrent, se doucher, lire, jouer... Le bruit des voix décroît jusqu'à n'être plus que murmures.

Le soleil descend doucement toujours plus jaune, virant sur l'orangé. Avec le changement de couleur, la lumière s'adoucit, la chaleur brûlante du soleil n'est qu'un souvenir exhalé par les dalles du sol séchant si rapidement, effaçant le souvenir déjà si récent des pas humides des enfants.

Il est l'heure. L'intermède est terminé. Il faut se lever. Il faut y aller. Retour dans le monde des agités.

 

LH, Marseille, août 2011

 

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